La Dilettante
samedi 26 janvier 2013
Quatre mots qui changent une vie
samedi 14 juillet 2012
La Facebookisation
lundi 9 juillet 2012
On a tous déjà sauté en bungee
mardi 14 février 2012
La fin de la guerre
Tu es venu, tu m'as habitée. Tu as allumé une fête, une symphonie.
Puis un jour tu es parti, la fête est finie. Je me suis éveillée un matin avec à mes côtés, une place laissée vide.
Tu as déserté comme un soldat à la guerre.
Nous avons perdu la bataille, je suis tombée au combat.
Tu m'as laissée derrière, blessée et brisée, parmi des lieux à refaire.
Aujourd'hui, je sais qui je suis, sans me voir à travers toi.
Je sais où je vais, sans dépendre de toi.
Je sais que je peux être heureuse sans le son de ta voix.
J'ai repris le chemin, j'ai mis mon fusil à l'épaule. Et je sais que demain, m'attend un autre monde où je te verrai de loin.
Je te laisse d'un côté du fleuve. Je traverse le pont et en brise la structure, afin que sur l'autre rive, le goût de te voir s'éteigne et que la vie sans toi soit moins dure.
Je salue la terre nouvelle un sourire aux lèvres, car je sais que maintenant, je suis forte et fière.
Tel un général guidant son armée, je prend d'assaut la vie sans plus jamais me retourner.
jeudi 15 décembre 2011
Le plafond
T'avais pleins de couleurs sur les bras. T'avais les cheveux noirs comme la nuit. On était étendus sur le dos dans une chambre un peu décrépie. Sur un matelas par terre, plein de couvertes, plein de coussins, plein de nous, étendus le plus qu'on pouvait. De la bonne musique jouait. L'éclairage était un peu orangé, diffus, heureux, calme et parfait. Pis t'étais beau. Pis je voulais te toucher mais j'aimais mieux rester sans bouger pis laisser la musique me rentrer dans les veines, dans le coeur, avec toi qui me frôlais la main. On dirait que te toucher ça aurait fait disparaître le moment en fumée, comme un trop beau rêve qui s'en va vite vite quand on se réveille. Je me sentais belle même si j'avais pas lavé mes cheveux, même si mon maquillage avait coulé, même si j'étais habillée en linge pas beau. Parce qu'être avec toi, ça voulait dire être belle. Si tu me regardais dans les yeux, ça voulait dire que mon dedans était beau. On parlait pas pis c'était correct, c'était bon de partager un morceau de silence ensemble. Les années remplies de ton absence étaient déja loin loin derrière. Y'a rien qui comptait plus que le moment présent, que la seconde de maintenant. Que ton corps si proche du mien. Parce que c'était fini le temps où je te voyais de loin, parler à d'autres, rêver de d'autres. C'était fini le temps où t'existais pas vraiment, où tu faisais juste apparaître, une fois par année, dans un lieu irréel, dans un moment spécial. Maintenant le spécial c'était là, c'était intemporel, incalculable. Le spécial, c'était ton parfum, tes dents blanches et droites sauf une, la canine de gauche. Le moment idéal, c'était passer ma main dans tes cheveux fous, toucher ta barbe de trois jours. T'étais devenu celui que je connais, pas celui que je pense connaître. On regardait en haut, pendant des heures. Avec Pink Floyd qui disait "Come on you stranger you legend, you martyr and shine!". On regardait le plafond avec Pink Floyd en background, le plafond écaillé, le plafond qui était tellement moins banal et ordinaire parce que t'étais en dessous de lui, en même temps que moi. On regardait le plafond pis on se disait que demain, on serait encore là, à ne pas parler. À juste être, juste exister, l'un avec l'autre.
lundi 11 juillet 2011
Vous savez qui
T'étais là, devant moi. Avec ton maudit sourire. Pis tes yeux trop bleus. Pis t'avais maigris. Je t'avais pas vu maigre comme ça depuis longtemps. T'as touché ma main. Pis j'ai voulu pleurer, mais juste un peu. Parce que j'aimais ça avant quand tu touchais mes mains pour vrai, toucher mes mains d'amour. Tes grosses mains rudes pis pleines de petites craques. Qui râpent ma peau. Tes mains qui flattent le chat pis ça a l'air plus doux que quand c'est moi. Tes mains qui ont l'air le fun à utiliser. Tes mains qui fabriquent, qui réparent, qui font tout ce que les miennes font pas. Pis après j'ai eu un flash. Ça s'est passé vite vite dans ma tête, devant mes yeux comme un rêve. Un flash que tu revenais ébourrifé pis que tu m'embrassais, avec de la pluie dans le visage. Comme dans les films. T'es beau comme un film.
dimanche 22 mai 2011
Hugo le fantôme
Chez moi, y'a un fantôme. J'en suis sure. Hier soir, mon chat m'a encore fait le coup du "je fixe quelque chose dans le vide vraiment intensément et sans bouger d'un poil même si y'a rien pentoute." Ok vous allez dire "Un chat ça fixe... un chien, un oiseau, ça fixe pour rien." Non non, j'vous jure. Je suis dans mon lit, je regarde un film, la porte est entrouverte et le chat fixe quelque chose dans le couloir complètement plongé dans la noirceur pendant un bon 10 minutes. Ok, j'ai un peu peur. Ça doit être le même fantôme qui était chez nous à Beloeil. La femme rousse que Seb voyait et qui me pognait les pieds. Ou alors c'est Hugo. Hugo qui habitait chez ma mère et qui m'a suivie à Sherbrooke où il résidait dans la chambre # 2 (alias le placard à balais). Ariane elle aime pas ça quand je dis qu'il y a un fantôme parce qu'elle a dormi chez nous souvent pis elle a peur d'avoir dormi avec le fantôme. En plus, je déménage avec elle dans une semaine. Elle va pas être contente si j'emmène le fantôme avec moi.
vendredi 20 mai 2011
J'ai pas d'idée de titre
Il est 1h. Insomnie. Pourtant, mes yeux sont fatigués. Mon corps aussi quand même. Mais pas mon cerveau. Cerveau qui pense trop. Cerveau fait jamais dodo. Politique, ménage, amour, amis, école, soleil et vacances. Source infinie de sujets divers et disparates. Comme un sac de noix mélangées avec des raisins secs et des fruits séchés oranges caoutchouteux. Des papiers jonchent mon bureau et me rappellent que j'ai des comptes à payer, des appels à faire, changements d'adresse, faire savoir à des gens au bout du fil d'un téléphone à l'aide de mon code d'humain que je vais déménager. Que j'ai gagné tel salaire dans l'année. Que je leur dois tel montant en assurance. Que j'ai droit à un bout de plastique pour conduire ma voiture en échange d'argent. Paperasse, parlage, paroles vides. Administration sans âme. Numéros et lettres empilées qui obstruent ma cervelle. Qui obstruent ma vue des vraies choses de la vie. J'ai appelé Hydro-Québec aujourd'hui. J'ai parlé à une gentille boîte vocale avec voix masculine suave pendant un bon 15 minutes. Très personnalisé. Mais je vais quand même encore rêver à des gens que je connais, pleins de gens, une foule, une fête, un événement. Je rêve jamais à des chiffres, heureusement. Je vais aller dire un autre bonjour à mon ami le lit. Ou plutôt un bonne nuit. Pour de bon cette fois, j'espère.