lundi 9 juillet 2012

On a tous déjà sauté en bungee



Ça fout la chienne de s'intéresser à quelqu'un. C'est comme être en haut d'un pont avec une corde de bungee accrochée aux pieds pis se demander si on saute ou pas, si on va pas "choker" parce que le coeur nous remonte dans la gorge. Ça peut même donner envie de pleurer, parce que le dernier amour te rattrape, les souvenirs te reviennent et te disent «Ça va finir par finir, anyway…»
Ça fait peur quand l'autre est pas conscient de son pouvoir sur toi, de son irrésistible attraction, quand tes yeux savent plus quoi faire pour ne pas regarder vers l'autre. Merde. Même quand y'a pas de papillons, quand y'a pas d'envies démesurées. Justement, je pense que dans ce temps-là ça fait encore plus peur. Parce que ça a l'air plus vrai, ça ressemble moins à un rêve. Tsé quand tu pourrais tendre le bras à deux pieds devant toi mais que la personne a l'air d'être à 3 km. Tsé quand tu commence à trouver que la personne est pas là assez souvent, qu'elle te parle pas assez. Quand la moindre pensée qui se rapproche d'un éventuel plan d'un peut-être possible "move" sérieux te donne la même sensation que le Vampire à La Ronde. Dans ce temps-là, toutes les belles phrases et résolutions répétées à soi même genre «J'ai pas 16 ans, je suis une adulte, je suis capable de parler honnêtement, de dire les choses en face, sans trop de subtilité mais avec classe, y'a rien là faire un move… au pire, tu te fait revirer de bord pis tu ravale ton orgueil.»... dans ce temps là, elle prennent le bord assez vite.  Ça laisse place aux bégaiements, aux «Merde, j'aurais jamais du lui dire ça…CONNE!»
Pis là, plus ça va, plus tu te dis que tu dois vraiment te grouiller les fesses parce qu'il y a une autre fille qui va passer avant toi. Ce genre de gars, ça reste pas longtemps célibataire. D'ailleurs, comment ça se fait qu'il l'est…
Pis là, tout dun coup, tsé…Tu apprend que c'est pas réciproque. Pis là, ça fait plus peur que jamais. Pas mal, ni de la peine. La fucking peur. Parce que tu appréhendes, tu sais que les prochains jours seront difficiles et que tu pourras pas dormir sans arrêt jusqu'à temps que ça passe. Tu te dis : Plus jamais.
Pis là, tsé…Tu recommences à zéro, une autre fois, plus tard, comme si t'avais déjà tout oublié comme un foutu amnésique. 
J'y pense et j'en ris….presque.

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